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Qu’est-ce que le carême ?

Un homme marchait seul dans le désert. Il avait perdu son chemin et, sous le soleil brûlant, sa gourde était presque vide. La soif le tourmentait, la fatigue l’écrasait, et il commençait à perdre espoir.

Soudain, au loin, il aperçut une petite cabane abandonnée. Avec ses dernières forces, il s’y dirigea. À l’intérieur, il trouva une vieille pompe à eau rouillée. À côté, il y avait une bouteille d’eau avec un message :

“Utilise cette eau pour démarrer la pompe. Bois autant que tu veux, puis remplis la bouteille pour le prochain voyageur.”

L’homme était tiraillé : devait-il boire cette eau immédiatement pour étancher sa soif, ou suivre les instructions en prenant le risque que la pompe ne fonctionne pas ?

Finalement, il fit confiance au message. Il versa l’eau dans la pompe et actionna le levier. D’abord, rien. Puis, un filet d’eau, puis un flot abondant jaillit ! Il but à satiété, remplit sa gourde et, fidèle aux instructions, replaça la bouteille remplie pour le prochain voyageur.

Avant de repartir, il ajouta sur le message : “Ça marche ! Fais confiance et tu seras rassasié.”

Cette histoire illustre le Carême : une période où nous sommes appelés à faire confiance à Dieu, à renoncer à nos besoins immédiats (comme le jeûne) pour recevoir une grâce plus grande. C’est une période très importante dans notre foi. Elle dure 40 jours et nous sommes appelés à vivre deux choses : la conversion et la préparation spirituelle.

1.La conversion

La conversion veut dire se rapprocher de Dieu. Concrètement, il s’agit de changer notre façon de voir la vie, de faire confiance à Dieu et de croire en son amour pour nous. 

La conversion est un processus permanent. Jamais je ne dois dire que je suis converti et ça va. Chaque jour, on est invité à accepter l’invitation que le Seigneur nous fait pour être avec lui. 

Se convertir veut dire que quand j’ai des soucis insignifiants ou grands, je dois les présenter au Seigneur. Il ne faut pas se dire que le Seigneur ne va pas me comprendre ou qu’il va me juger.  Non.  Il voudrait que je me décharge en tout sur lui. Mt 11: 13 “Venez à moi, vous tous qui peinez sur le poids du fardeau, et moi, je vous soulagerai”

Il faut aller au Seigneur comme nous sommes et c’est lui qui fera le reste.

N’attends pas demain, viens au Seigneur avec tes faiblesses et il fera le reste. 

Il dit dans Mt 9: 13 “Je ne suis pas venu pour les justes, mais pour les malades

Beaucoup ne veulent pas se convertir, parce qu’ils croient qu’être parfait est une précondition pour venir au Seigneur. Ne le pense pas ainsi. Au contraire, c’est en se convertissant que le Seigneur nous rend parfaits. 

2. Préparation spirituelle

Le carême est enfin un moment de préparation. Jésus fait 40 jours au désert pour se préparer à son ministère public.

Comme un athlète se prépare avant d’aller en compétition, nous avons besoin de nous préparer spirituellement pour bien mener le combat de la foi. 

Ne vous détrompez pas, la vie spirituelle est un combat et seuls ceux qui sont bien préparés sont vainqueurs. 

le combat spirituel

Nous voyons dans le récit de Matthieu comment Jésus combat au désert. Si le diable a combattu le Christ, combien de fois vas-t-il nous combattre, nous, pauvres pécheurs ? 

Le diable gagne dans le combat spirituel de ces 04 façons : 

  • il te fait t’installer dans ta zone de confort, de paresser à longueur de journée sur ton lit ou sur ton téléphone. Mon ami le royaume de Dieu appartient à ceux qui savent se dépasser, faire des efforts, quitter la médiocrité non par contrainte, mais par amour pour Dieu. Mt 5: 29 à 30 nous dit :” Si ton œil droit t’entraine à la chute, arrache le. Si ta main droite entraine ta chute, coupe-la”. Bien sûr, il ne nous demande pas de nous mutiler, mais d’éviter au maximum les occasions de chute. 
  • il te fait minimiser les enjeux du combat spirituel en te répétant ceci : “Non, l’enfer est vide. Tout le monde s’en va au paradis.  Dieu est miséricordieux”. Quel mensonge ! Pourtant, le Seigneur nous dit : “Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s’y engagent. Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent.”  Mt 7: 13 à 14
  • Il te ment que tes ennemis, ce sont les autres et pas toi.  Oui, il faut se méfier du monde, mais notre ennemi le plus dangereux, c’est nous-mêmes, avec notre orgueil. 
  • Il te ment que de toi-même, tu peux gagner le combat. Il te prétend qu’en utilisant tes propres forces, tu seras victorieux.

Erreur, mon cher ami. À travers le carême, l’église nous donne les armes pour être victorieux dans le combat de la foi et ce que nous allons voir à présent.

Comment réussir son carême

Les saintes écritures nous recommandent 03 pratiques essentielles qui sont énumérées dans Matthieu 6 : la prière, le jeûne et l’aumône. 

Ces trois forment un ensemble. Tout comme si un seul support d’une chaise manque, elle devient instable, si une seule de ces pratiques manque, notre foi est instable.  

1. La prière

Je voudrais spécifiquement ici m’attarder sur la prière de confession. Mes chers amis, profitons de ce moment pour nous jeter dans les bras du Seigneur. 

Sans confession, nos vies sont misérables, nos grâces sont bloquées. Ta vie stagne parce que tu ne te confesses pas. 

Observons la parabole de l’enfant prodigue : après avoir quitté la maison de son père et dilapidé tous les biens, il vivait avec les porcs. Dans la culture juive, les porcs représentent l’indignité, la pourriture. Voilà comment la vie de ce prince est devenue. Mais, il faisa un examen de conscience et s’est jeté dans les bras de son père. 

Nous aussi, faisons de même, jetons-nous dans les bras de notre père et il vas nous restaurer.

Dieu a tant de grâces à nous donner durant ce temps de carême : la paix du cœur, une plus grande foi, le mariage, le travail, mais si nous ne nous rapprochons pas de lui, il respecte notre liberté. 

Nul ne peut dire qu’il n’a pas de péché à confesser. Les saints se confessaient une fois par mois au minimum et comment nous, pécheurs, pouvons rester plusieurs mois sans confession. 

Il y a des péchés répétitifs que tu n’arrives pas à t’en défaire. C’est dans la confession que tu trouveras la force.

Le carême est un temps favorable pour se réconcilier avec Dieu, pour lui dire : “Seigneur, je ne t’aime pas suffisamment, apprends-moi à t’aimer. ” Ou encore : “Seigneur, je t’ai fait tant de mal, mais s’il te plait, repartons sur les bonnes bases“. Pensons vraiment à ce sacrement. 

2. L’aumône

Il s’agit de se tourner vers son frère. De ne pas avoir un regard égoïste et centré uniquement sur sa personne. 

Durant ce temps, je peux dire que chaque vendredi, je prendrai 20 minutes pour appeler des personnes et juste les saluer.  

Il s’agit d’apprendre à développer un amour gratuit, authentique et désintéressé pour son prochain, à l’instar de la Vierge Marie, comme l’épisode de la visitation nous le raconte.

Marie vient d’être visitée par l’Ange, qui lui annonce qu’elle est Mère du Sauveur, c’est-à-dire Reine du ciel et de la terre. Mais, cela ne lui empêche pas de se rabaisser pour aller aider sa cousine, une dame âgée.

Le pouvoir n’a pas changé le cœur de la Vierge. Elle est restée humble et attentive au besoin de ceux qui sont inférieurs qu’elle.  Tel est le sens de l’aumône, partager avec ceux qui sont moins privilégiés que moi.  

Matthieu 25: 31 à 46 nous rappellent ce que doit être l’aumône : 

– Visiter le malade.

– Donner à manger à celui qui a faim.

– Donner à boire à celui qui a soif.

– Secourir le captif.

– Vêtir celui qui est sans vêtements.

– Accueillir le sans abris.

Arrêtons avec la pensée populaire qui clame que si on donne de l’argent à un mendiant, il va nous vendre dans la sorcellerie. Cela cache notre égoïsme. Est-ce que dans l’argent que tu donnes là, il y a ton nom là-dessus ? Il n’y a même pas ta photo, rien de toi sur ça, mais tu prétends qu’il va te vendre. 

Durant le carême, soyons larges.  Luc 6: 38 “Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous.” 

L’aumône me permet d’aimer mon prochain, non pas seulement par des paroles, mais également par des gestes concrets, car Mc 12: 31 “Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là.”

3. Le jeûne

Le jeûne chez nous les catholiques ne veut pas dire ne pas manger, mais de prendre un repas par jour. 

La nature primaire du jeûne, c’est d’abord la nourriture. Après, on peut dire  qu’on jeûne de la télévision, des reseaux sociaux mais tout cela n’est que secondaire. Quand on parle du jeûne, c’est de la nourriture que l’on parle.

Le carême est donc un moment où je jeûne. Le jour recommandé est le vendredi, afin de nous associer à la passion du Christ. Lorsque tu veux jeûner, demande au Seigneur de te donner la force pour le faire, car c’est difficile. L’esprit veut bien, mais la chair est faible. Matthieu 26 :41 

Il est important de jeûner, parce que c’est une façon d’associer mon corps à la prière. Généralement, quand on prie, cela ne fait qu’appel à notre esprit. Le jeune nous permet d’apporter une dimension corporelle à notre prière. 

En résumé, c’est à travers le jeûne, la prière et l’aumône que nous pourrons nous convertir et bien se préparer spirituellement durant ce carême, afin de bien vivre sa foi.

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