Les mystères douloureux permettent de te plonger dans la passion de notre Seigneur Jésus-Christ. Ce sont, en effet les mystères les plus puissants du Rosaire, cars, c’est de la passion et du sang de Jésus que nous sommes libérés de l’esclavage du péché, affranchis de nos peurs et établis comme fils et filles de Dieu.
Lorsque tu te sens angoissé, confus et que toutes les portes te semblent bloquées, fais ce chapelet.
Lorsque ta vie est obscurcie par les péchés, aie confiance en Jésus et invoque-le dans sa passion. C’est pour toi qu’il s’est livré afin que par le don de son sang, tu es la vie en abondance.
Lorsque tu souffres dans ta chair et dans tes pensées, unis-toi aux souffrances du Christ à travers ce chapelet, et offre-les au Père. Tes souffrances unies au Christ obtiennent une valeur infinie et servent à la rédemption du monde.
Les mystères douloureux sont généralement récités le mardi et le vendredi, mais tu peux le faire tout autre jour selon ta convenance.
Il y a cinq mystères douloureux. En priant à ces mystères, tu obtiens :
- La contrition des péchés
- la maîtrise des sens
- la guérison de l’orgueil
- la patience dans les épreuves
- la soif du salut des âmes
À chaque mystère, tu peux introduire tes intentions personnelles. Ce qu’il y a ici, ce n’est qu’un canevas qui peut être modifié.
Si tu ignores prier le chapelet, voici comment le faire
Premier Mystère Douloureux: « L’Agonie de Jésus »
Fruit du mystère : la contrition de nos péchés
Jésus disait : « Père, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne » (Lc 22,42).
« Un chrétien doit être toujours prêt au combat. C’est dans le combat que nous prouvons à Dieu notre amour et dans l’acceptation des peines qu’il nous envoie. »
Seigneur, par Marie, soutiens ceux qui ont à mener un combat pour la foi.
Facultatif (version avancée)
Transportons-nous, tout au long de ce Chapelet des Mystères Douloureux, auprès de Notre-Seigneur, et vivons avec Lui, dans notre cœur, Sa douloureuse Agonie. Déjà, au soir de la Pâque, alors qu’Il mangeait avec Ses Disciples, Il leur déclara :
« ‘En vérité Je vous le dis : l’un de vous va Me livrer’ et, profondément attristés, ils se mirent à Lui dire, chacun : ‘Serait-ce moi, Seigneur ?’ » (Mt 26, 20-22)
Nous qui souhaitons être de véritables disciples et témoins de Jésus, savons-nous mettre à profit l’Enseignement de notre Maître afin de ne Le point trahir ? Savons-nous nous laisser toucher au plus profond de nous-mêmes par les Paroles de sagesse qu’Il nous a léguées afin que, dans notre vie de tous les jours, elles puissent s’exprimer concrètement à travers un amour inconditionnel de Dieu et de nos frères ?
Et puisque le Seigneur aime plus que tout la perfection, savons-nous également désirer cette vertu sans toujours nous permettre des infractions que nous cherchons à justifier ? Car il est vrai que nous sommes souvent prompts à cette trahison de l’Esprit même du Christ, qui, en toute chose, n’a jamais recherché que l’amour, l’honnêteté, la vérité, la pureté, la simplicité, la transparence.
Le Seigneur connaît Ses brebis et Il souhaite que Ses brebis Le connaissent et connaissent aussi les dangers qu’elles encourent si elles s’éloignent de Lui. Or, dans notre société, l’homme happé par l’esprit du monde et aveuglé par lui ne sait plus tellement y reconnaître les traits de son Pasteur. Il Le reconnaît parfois là où Il n’est pas, et cela peut être très grave : dans un faux amour qui donne avec largesse à la fois le bon grain et l’ivraie sans aucun discernement ; dans un désir de liberté qui ne saurait souffrir aucune contrainte ni aucun effort, et qui n’est autre, en vérité, que de l’orgueil déguisé et de la désobéissance ; dans une recherche acharnée de la vérité en tant que principe philosophique qui méprise la simplicité et détruit la spontanéité de l’âme des petits.
« Vous tous, en cette nuit-ci, dit Jésus aux Apôtres, vous allez trébucher à Mon sujet. » (Mt 26, 31)
Dans cette nuit du matérialisme, demandons au Seigneur de Lumière de venir éclairer Son troupeau, et de ne pas nous laisser tomber dans les ténèbres du doute, dans les pièges de la séduction du monde, si subtils et si dangereux, dans la fascination pour les faux dieux et les idoles, les faux prophètes et les fausses théories. Restons fidèles à l’Évangile et à Celui qui s’y exprime !
« Mon âme est triste à en mourir, dit Jésus. Demeurez ici et veillez avec Moi. » (Mt 26, 38)
Et nous ? Savons-nous vraiment demeurer auprès du Seigneur qui a souffert si profondément pour notre péché ? Savons-nous tout mettre en œuvre pour nous éloigner des tentations au lieu de nous trouver des excuses pour nous y plonger ?
Savons-nous avoir assez d’humilité pour reconnaître que nous avons péché ? Le Seigneur nous a suffisamment parlé du péché, ce mot si vilain que nous aimerions tant bannir de notre vocabulaire, mais qui existera tant que le Mal existera sur la terre. Ne décevons donc pas le Seigneur et veillons et prions afin de ne pas être en butte à l’épreuve. Que notre esprit soit ardent à la recherche de Dieu, et que notre chair soit prompte à Le suivre !
1 Notre Père + 10 Je vous salue Marie + Gloire soit au Père.
Deuxième Mystère Douloureux: «La flagellation»
Fruit du mystère : la maîtrise des sens
« Les hommes qui gardaient Jésus le bafouaient et le battaient » (Lc 22,63).
« Le bon Dieu ne demande pas de nous le martyre du corps, il nous demande seulement le martyre du cœur et de la volonté. »
Seigneur, par Marie, aide-nous à garder un cœur pur au milieu de ce monde.
Facultatif (version avancée)
« Prenant la parole, le gouverneur leur dit : ‘Lequel voulez-vous que je vous libère ?’ Ils répondirent : ‘Barabbas !’ (…) Alors, il leur libéra Barabbas. Quant à Jésus, il Le fit flageller. » (Mt 17, 21-26)
Quelle trahison de la part de cette foule qui a été témoin des prodiges de Jésus ! Et pourtant, en quoi nous qui nous prétendons disciples du Christ sommes-nous différents d’elle ? Ce qui fait la richesse de l’Église, dit-on souvent, c’est son unité dans la diversité. Encore faudrait-il que cette diversité ne s’éloigne pas trop des principes fondamentaux qui en font l’unité !
En effet, lorsqu’il est question de tuer, de mentir, de voler, de convoiter le bien des autres, les chrétiens dans leur ensemble acceptent les Commandements. En revanche, lorsqu’il s’agit du domaine de la morale sexuelle, tous ne sont plus au diapason de l’Enseignement de l’Église : en ces temps où l’on ne veut plus entendre parler du péché de la chair, et où la presse, les médias, le monde médical, les psychologues et les sexologues s’accordent pour faire passer l’épanouissement normal de l’être humain par la libération du corps et de ses pulsions élémentaires, certains chrétiens se permettent de se rebeller ouvertement contre la position de l’Église, Gardienne de l’Enseignement de Jésus-Christ, l’accusant de ne point céder à leurs tristes requêtes en matière de contraception, d’avortement, de relations préconjugales, extraconjugales, ou contre-nature, et autres points au goût du jour.
En tout cela, sachons conserver la sagesse et le discernement que nous demande Notre-Seigneur. La morale et la pureté ne sont, chez le disciple de Jésus-Christ, ni une affaire de jugement personnel, ni une affaire de responsabilité de l’homme et de la femme face à un éventail de choix : elles sont toute la dignité et toute la force du vrai fils et de la vraie fille de Dieu ! Lorsque le Seigneur Lui-même a parlé de pureté, n’a-t-Il pas dit :
« Ce n’est pas tout le monde qui comprend cette parole, mais seulement ceux à qui c’est donné Que celui qui peut comprendre comprenne ! » (Mt 19, 12) ?
Outre l’obéissance que nous devons à notre Sainte Mère l’Église sur ce sujet, comprenons que les Commandements n’ont pas été donnés aux hommes pour flatter leurs passions et satisfaire leurs désirs terrestres. Au contraire, ils leur ont été donnés pour leur permettre de lutter contre le Malin et d’accéder au Royaume des Cieux. Alors, au lieu de nous révolter contre le Saint-Père en invoquant maint argument personnel, prions !
Prions afin de pouvoir comprendre ce que peut-être nous ne comprenons pas encore… Afin aussi de pouvoir comprendre que nous n’avons pas à jeter la pierre aux impudiques, aux adultères, et aux adeptes de la perversion sous toutes ses formes. Car c’est le péché qui doit nous faire horreur, et non pas ceux qui en sont les victimes. Que ceux qui s’adonnent à ces vices se souviennent de la première fois qu’ils ont trahi le Seigneur : n’ont-ils pas été envahis par la honte ? par le regret ? par le mépris de leur bassesse ? Mais ils ont continué de pécher, et l’habitude a tué en eux le discernement. Le Démon, faisant le reste, les a persuadés qu’ils avaient le droit de disposer de leur corps comme bon leur semblait, et ils sont devenus esclaves de la chair…
Cependant, rien n’est perdu car le Seigneur est toute Miséricorde envers qui le Lui demande.
Apprenons donc à aspirer à la pureté et à respecter notre corps, qui est le temple de l’Esprit Saint. Apprenons aussi à nous faire violence pour le laver de toutes ses imperfections par une Confession sincère et un désir ardent de ne plus retomber dans les mêmes travers.
1 Notre Père + 10 Je vous salue Marie + Gloire soit au Père.
Troisième Mystère Douloureux: « Le Couronnement d’épines »
Fruit du mystère : la guérison de notre orgueil
Jésus répondit à Pilate : « Mon Royaume n’est pas de ce monde » (Jn 18,36).
« Ceux qui nous humilient sont nos amis, et non ceux qui nous louent… »
Seigneur, par Marie, fais régner dans nos cœurs l’humilité et la paix du Christ.
Facultatif (version avancée)
« Après Lui avoir retiré Ses vêtements, ils jetèrent sur Lui une tunique rouge, tressèrent une couronne avec des épines et la Lui posèrent sur la tête avec un roseau dans la main droite. Et, fléchissant le genou devant Lui, ils Le tournaient en dérision, disant : ‘Salut, Roi des Juifs !’ Ils Lui crachaient aussi dessus et, prenant le roseau, ils Le frappaient à la tête. » (Mt 27, 27-30)
Comme nous sommes offusqués par la méchanceté humaine, surtout lorsqu’elle est gratuite ! Comme nous sommes révoltés devant l’incompréhension de ces hommes face au Fils de Dieu en chair et en os ! Et pourtant, pourtant… ne Lui crachons-nous pas, nous aussi, au visage lorsque, nourris de Son Corps et de Son Sang, nous refusons de vivre cette pureté qu’Il a demandée à tous Ses disciples ? une pureté qui, avant de pouvoir prendre solidement racine dans le corps, doit commencer par toucher le cœur de l’homme. Car, nous dit Jésus :
« C’est du cœur que sortent les pensées mauvaises, meurtres, adultères, impudicités, vols, faux témoignages, blasphèmes. Ce sont ces choses qui souillent l’homme. » (Mt 15, 19-20)
Et Il ajoute :
« “Hypocrites, comme elle est juste la parole prophétique dite à votre sujet par Isaïe : ‘Ce peuple-là M’honore des lèvres, mais au fond du cœur il est très loin de Moi. Vain est le culte qu’ils Me rendent ; les enseignements qu’ils donnent sont des préceptes humains.’” Puis, ayant fait venir la foule, Il leur dit : “Ecoutez et comprenez !” » (Mt 15, 7-10)
C’est cette écoute et cette compréhension que Jésus nous demande. Et dans nos églises, c’est de Lui et de Son Enseignement que nous voulons entendre parler sans fausse note et sans demi-mesure ! Car s’il est vrai que le Seigneur est bon, grand, généreux et miséricordieux, il n’en reste pas moins vrai qu’Il est aussi ennemi du péché sous toutes ses formes et ennemi du Démon qui incite au péché.
Il ne veut pas voir en nous des tièdes qui respectent la Parole de Dieu seulement lorsque cela les arrange, leur convient ou les réconforte ! Il veut nous voir faire des efforts permanents, en particulier dans ce domaine de la pureté, dont personne ne veut plus parler parce que la société le méprise.
Regardons autour de nous : le cinéma, la télévision, la publicité, les affiches, Internet, tout incite à la débauche et à l’assouvissement des passions. La femme y dévoile immodestement ses appâts et l’homme sa force brutale. Fermons donc nos yeux à cette hypnose collective qui ne vise qu’à corrompre les esprits !
« La lampe du corps, c’est l’œil, nous dit Jésus. Si ton œil est sain, tout ton corps sera lumineux ; mais si ton œil est gâté, tout ton corps sera enténébré. » (Mt 6, 22)
N’ayons donc pas honte de rester purs ! N’ayons pas honte d’aspirer toujours à une plus grande pureté de cœur et de corps. Que nous soyons adolescents ou adultes, nous devons tous faire ce pas vers le Seigneur, qui a tant donné pour que nous acceptions de Le suivre.
Ne raisonnons pas en termes de droits, de droit à la liberté, de droit au plaisir, de droit à la vie ou à la mort ! Le Seigneur est le Maître, ne l’oublions pas. Supplions-Le plutôt de nous donner toujours plus de discernement, et demandons à Marie, notre Mère, Elle qui fut l’Exemple de la Pureté faite Femme, de nous aider à conserver notre vraie dignité d’êtres humains.
1 Notre Père + 10 Je vous salue Marie + Gloire soit au Père.
Quatrième Mystère Douloureux : « Le Portement de la Croix »
Fruit du mystère : la patience dans les épreuves
« Jésus sortit de la ville, portant lui-même sa Croix » (Jn 19,17).
« Notre Seigneur est notre modèle : prenons notre croix et suivons-le. Si vous craignez que le courage vous manque, portez vos regards sur la croix où Jésus-Christ est mort, et vous verrez que le courage ne vous manquera pas. »
Seigneur, par Marie, aide les personnes éprouvées à s’unir à toi dans leurs souffrances.
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Quelle sublime preuve d’amour de Dieu pour les hommes que ce Chemin de Croix tout parsemé d’embûches et de souffrances ! Alors, osons nous avancer sur les traces de Jésus, et essayons d’entrevoir la portée du grand Mystère de Rédemption.
Souffrir : voilà encore un bien vilain mot pour qui n’en comprend pas la valeur spirituelle ! Nul être humain n’aime à souffrir. Cependant, les détours de la vie lui réservent parfois bien des déboires : des déceptions, des contrariétés, de la peine. C’est l’échec, le départ d’un être aimé, la séparation, le deuil, la maladie…
Souvent, ces épreuves s’accompagnent d’un mouvement de révolte, de révolte contre Dieu : comment Dieu, qui est Amour, peut-Il permettre de telles injustices ? Comment peut-Il permettre de si cruelles souffrances ?
En vérité, à quoi bon se révolter ? Dieu a laissé l’homme libre, et, dans un monde de péché, la souffrance fait partie intégrante des aléas qu’il doit affronter. Alors, que faire ? Ne devons-nous pas plutôt nous tourner vers Dieu ?
Lorsque l’enfant se blesse en tombant dans la maison de ses parents, ne se précipite-t-il pas dans le giron de sa mère afin d’être consolé ? Quel est celui qui penserait à accuser sa mère d’avoir fait poser le carrelage sur lequel il s’est blessé ? ‘Ne cours pas trop vite !’ avait dit la maman, mais l’enfant avait oublié…
Reconnaissons en toute bonne foi qu’une grande partie de nos souffrances provient de nos désobéissances aux Commandements que nous a donnés notre Père du Ciel, ou des désobéissances de notre prochain. Et ces désobéissances n’ont pas toujours été commises dans notre génération : à cet égard, nous reconnaîtrons volontiers que notre enfant possède les magnifiques yeux bleus de son grand-père, mais nous aurons beaucoup de mal à accepter qu’il ait aussi hérité de l’une de ses infirmités, parce que cela nous fait souffrir et que nous le trouvons injuste.
C’est en nous tournant vers Dieu et en vivant de Ses Commandements le plus fidèlement possible que nous pouvons, dès cette terre, nous purifier de l’emprise du péché et conserver une âme saine dans un corps sain.
En offrant au Seigneur nos souffrances et nos contrariétés, non seulement nous nous évitons les tourments de la révolte, mais nous participons, en unissant notre croix à la Sienne, au grand Mystère de Rédemption auquel Marie, la Sainte Mère de Dieu, fut la première associée.
La souffrance n’est pas plus à la mode dans le monde moderne que la pureté, et nombreux sont ceux qui donneraient leur âme pour s’en libérer.
Mais qu’elle est rayonnante la souffrance de celui qui s’en remet totalement à Dieu dans la confiance, en Lui disant : « Père, que Votre Volonté soit faite et non la mienne » !
Peut-être n’est-il pas non plus donné à tous de comprendre cela. Cependant, comprenons que si Jésus avait le pouvoir de faire tant de miracles, Il avait aussi celui de ne pas souffrir ; et que s’Il a choisi délibérément de souffrir pour racheter le Péché des hommes, c’est que la souffrance acceptée et offerte à Dieu possède une valeur incommensurable.
Les plus grands saints n’ont-ils point, toute leur vie, offert à Dieu des sacrifices et des mortifications pour obtenir des Grâces pour leurs frères ?.…
Sachons donc ne pas oublier cela et garder confiance, même dans la plus cruelle des épreuves. Dieu est là, qui nous tend la main : ne la Lui refusons pas et précipitons-nous entre Ses bras où Il saura nous consoler !
1 Notre Père + 10 Je vous salue Marie + Gloire soit au Père.
Cinquième Mystère Douloureux: « Le Crucifiement et la Mort de Jésus sur la croix »
Fruit du mystère : la soif du salut des âmes
Jésus s’écria : « Père, en tes mains, je remets mon esprit » (Lc 23,46).
« Ô amour immense d’un Dieu pour sa créature ! Il nous attend les bras ouverts, il nous ouvre la plaie de son divin Cœur. »
Seigneur, par Marie, fais grandir dans le cœur des missionnaires le désir de te faire connaître partout dans le monde.
Facultatif (version avancée)
« Vraiment, Il était le Fils de Dieu. » (Mt 27, 54)
Telles furent les paroles du centurion et de ceux qui avec lui gardaient Jésus à la Croix. Marie, Sa Mère, était là, souffrant en Son Cœur transpercé. L’Amour n’était pas aimé ! Il avait déchaîné contre Lui la haine et la violence et malgré tout, Il murmurait :
« Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Lc 23, 34)
Peut-on dire que l’Amour soit mieux aimé dans notre monde ? Hélas, il semble qu’il n’y ait pas grande différence. Chaque jour, nous crucifions tous de nouveau le Seigneur par nos faiblesses, nos manquements, nos bassesses, et en faisant fi du respect que Dieu a voulu que nous ayons envers Lui et envers nous-mêmes. Guerres, persécutions, attentats, crimes, vols, perversion et corruption sous toutes ses formes, famine, voilà où nous en sommes ! Bien sûr, chacun s’empresse, chrétien ou non, d’apporter sa contribution matérielle à différents organismes chargés de soulager la souffrance ; cela fait partie de notre devoir, et notre spontanéité de cœur ne saurait laisser le Seigneur indifférent. Cependant, aimer Dieu ne consiste pas seulement à faire la charité ou à tenter de réparer les dégâts causés par le péché : aimer Dieu, c’est aspirer en tout à la perfection et convertir nos frères à ce même idéal !
« Si vous aimez le Bon Dieu, disait le saint Curé d’Ars dans l’un de ses sermons sur l’amour, vous garderez Ses Commandements, vous penserez souvent à Lui, vous ferez tout pour Lui plaire, vous désirerez grandement Le voir aimé de toutes Ses créatures, vous aurez un grand plaisir à parler et à entendre parler de Lui, vous serez heureux de souffrir pour Lui. Si vous aimez Dieu, vous désirerez de Le voir et de Le posséder. »
N’y a-t-il pas souvent erreur sur la façon dont nous croyons aimer Dieu, si tels sont les signes du véritable amour ? Si nous aimons Dieu, comment pouvons-nous désobéir si souvent à Ses Commandements et oser même les contester ? Comment pouvons-nous répugner à assister à la Sainte Messe, où nous Le retrouvons dans l’Eucharistie ? Comment pouvons-nous retarder nos Confessions qui devraient être des plus fréquentes, et nous permettre de n’avouer certains péchés qu’à demi-mot de crainte d’être jugés par le prêtre alors que c’est à Dieu en personne que nous les confions ? Comment pouvons-nous recevoir le Seigneur dans un cœur sali par le péché ? Comment pouvons-nous hésiter à parler de Dieu en famille, avec nos amis ou au travail, de peur de paraître ridicules, et nous satisfaire de conversations futiles ? Comment pouvons-nous avoir honte de proclamer haut et fort notre foi en Jésus-Christ Ressuscité et, de là, notre fidélité au Pape et à l’Enseignement de la Sainte Église ? Une foi qui ne ferait que vanter les actions charitables sans même parler de Dieu qui les inspire ne saurait suffire à combler les âmes.
Ne devons-nous pas, en effet, nous occuper aussi de notre âme et de celle de nos frères ? parler du Seigneur et de Sa Sainte Mère, et convertir les cœurs ? parler du Ciel et de la Vie Éternelle, qui est notre trésor ? Comme il devrait nous être doux de nous entretenir sur ce que nous avons de plus cher et, par là même, d’entraîner à la suite de Jésus bon nombre d’âmes vers le Ciel ! Donner une assiettée de soupe, cela comble le ventre, certes, mais donner aussi la Parole de Dieu, cela ouvre les portes de l’Éternité. N’avons-nous pas tendance à l’oublier bien souvent ? Alors, afin de nous y mieux préparer, lisons et relisons inlassablement l’Évangile et restons fidèles à la prière, nourriture préférée de notre âme. Recevons souvent le Seigneur dans un cœur purifié, et sachons donner l’exemple en implorant le secours de Marie, l’Immaculée, afin qu’Elle nous guide toujours vers Son Fils. Voilà qui s’appelle vraiment aimer Dieu et les âmes !
1 Notre Père + 10 Je vous salue Marie + Gloire soit au Père.
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Source :
https://www.arsnet.org/Chapelet-avec-le-Saint-Cure.html?lang=en