Sais-tu qu’il existe une prière qui peut résoudre tous tes problèmes ?
Nous sommes en 1858 à Lourdes, en France. C’est la période d’hiver. Une jeune fille, de 14 ans environ, que j’ai nommée Bernadette, s’en va avec trois amis chercher du bois de chauffage.
En marchant dans la forêt, ils arrivent près d’un cours d’eau. Les deux amis traversent, mais Bernadette est hésitante. Elle ne souhaite pas que l’eau la touche, donc elle reste près du rivage. Les amis, quant à eux, continuent leur chemin.
Tout à coup, Bernadette voit comme une lumière provenant de la grotte près du rivage. Par curiosité, elle s’y rend et voit une belle dame, toute vêtue de blanc, avec comme une ceinture bleue. Ses pieds ne touchent pas le sol. Elle a un chapelet sur sa main droite. Elle invite la petite fille à dire la prière du chapelet avec elle. Ce fut ainsi la première apparition d’une série de 17 autres : la vierge est avec le chapelet.

Un phénomène semblable va se reproduire le 13 mai 1917. Cette fois-ci, nous sommes à Fatima, au Portugal. Trois jeunes enfants du nom de Lucie, Francis et Jacinthe, donc le plus âgé, François à 10 ans, jouent quand soudain, ils aperçoivent une lumière sous un arbre qui se dissipe pour laisser place à une femme plus brillante que le soleil et vêtue de blanc … Elle va se présenter comme Notre-Dame du Rosaire et justement, elle aura un chapelet dans sa main. La Vierge va leur demander de dire, chaque jour, le chapelet.

Mais pourquoi une telle insistance, de la part de notre bonne mère, à prier le chapelet ?
Dans cet enseignement, je vais te donner les raisons, je vais aborder les obstacles à cette prière et comment les gérer, ainsi que les promesses dites par la Vierge à tous ceux qui pratiqueront cette dévotion. À la fin, je m’attarderai un tout petit peu sur les mystères lumineux qui permettent de résoudre les nombreux maux actuels de notre société.
A) Pourquoi prier le chapelet ?
La première et ultime raison est que Marie nous le demande. Nous venons de voir qu’à Fatima et à Lourdes, elle demande de prier le chapelet. Dans les 18 apparitions à Lourdes, elle prit le chapelet avec Bernadette. Dans les 06 apparitions à Fatima, elle demande aux enfants de dire le chapelet. En 1830, à la rue du bac, lorsqu’elle apparaît à sainte Catherine de Labouré, elle demande : “Où est ton chapelet ?”
Nous prions le chapelet, parce que la Vierge nous le demande, et comme ses enfants, nous devons l’obéir.
Ensuite, nous prions le chapelet pour nous rappeler les événements marquants de la vie de Jésus, pas de Maman Marie. Ces épisodes de sa vie, certes, ont eu lieu 2000 ans, mais ils continuent de nous parler et de nous donner des grâces. Je prends l’exemple de l’annonciation, l’annonce de l’Ange à Marie qu’elle va garder Dieu dans son sein durant 09 mois. Cet épisode marque le début du salut de l’homme. Dieu tout grand, tout fort va se rendre petit, fragile, va être un fétu dans le sein d’une vierge. Le chapelet nous permet de nous rappeler l’annonciation et de l’amour que Dieu a pour nous, au point de se rabaisser pour nous sauver.
Troisièmement, nous prions le chapelet, parce que c’est l’âme de destruction massive des démons, en nous et autour de nous.

Lors d’une séance de délivrance, le diable révéla au père Gabriel Amorth, l’exorciste du Vatican, que chaque “Je vous salue Marie… ” est un coup de marteau sur sa tête.
J’ai un témoignage puissant à ce sujet. Il y avait ce jeune garçon, Ali qui vivait avec sa mère. Son père les a laissés tôt, et il ressentait beaucoup de colère à cause de cet abandon. Plus il grandissait, plus la relation entre sa mère et lui devenait distante. Il était devenu insolent et méprisant envers celle-ci. Il passait de longues heures sur le téléphone et devenait de plus en plus isolé à l’école. Ces notes faiblit. Il était devenu dépressif et pour noyer cela, il sombra dans l’alcool.
Sa mère trouva du travail dans une autre ville et l’inscrit dans l’association des jeunes chrétiennes. Leur aîné spirituel, dans ce mouvement, chaque fois leur parlait des merveilles du chapelet. Le jeune garçon commença par dire un je vous salue Marie, par jour, fort du conseil de leur aîné : “ce n’est pas trop la quantité qui compte, mais la fidélité“. C’est un s’est transformé en une dizaine, puis en un chapelet entier.
La métamorphose fut complète. Il est passé de distant envers sa mère à une relation fusionnelle. Lui qui était rempli de colère, d’impulsivité est devenue doux. Aujourd’hui, ce frère est servant de messe.
Si le chapelet a transformé Ali, pourquoi il ne peut pas non plus te transformer.
En effet, Lucie, l’un des trois enfants à qui la Vierge est apparue à Fatima, dit : ” il n’y a aucun problème, quelle que soit sa difficulté, que le rosaire ne peut pas résoudre”.
Le drame de nos péchés est que nous comptons trop sur nos propres forces. Ne compte pas sur toi, mais sur la puissance de la Vierge et tu verras. Ouvre une prêche à Marie, en disant juste un “je vous salue Marie ” par jour. Elle saisira cette main tendue pour t’élever.
Ne prends pas des engagements fantaisistes en disant que je vais commencer à dire le chapelet tous les jours. Commence simplement et doucement. Commence par ce qui est accessible : 01 Je vous salue Marie au quotidien. Ça prend juste 30 secondes. Même si tu ne crois pas en ce que tu es en train de dire, dis-le. C’est à force de le dire que ta foi augmentera.
Quatrièmement, en raison des promesses dites par la Vierge à l’endroit de ceux qui le réciteront. Elle révéla ces promesses à Alain de Roche, religieux dominicain. Voici trois :
- Ceux qui récitent le Rosaire trouveront pendant leur vie et à leur mort réconfort et lumière.
- Persévère dans mon rosaire et je subviendrai à tes besoins.
- Les vrais dévots du rosaire ne mourront pas sans sacrements.
Toutefois, le plus dur dans le rosaire, ce n’est pas pourquoi le prier, mais faire face aux obstacles que nous rencontrons quand il faut prier.
B) Les obstacles à la prière du chapelet
Beaucoup de chrétiens l’admettent :” le chapelet est une prière puissante, sauf que je n’arrive pas à le faire.”
Si tu es dans ce cas, mon frère, ma sœur, tu es en bonne compagnie, car tu n’es pas seul. Plusieurs prêtres, évêques et fidèles sont dans la même situation. J’ai noté 04 obstacles récurrents à la prière du chapelet.
1) La prière est longue.
Effectivement, quand tu es débutant, cette prière parait longue. Quand on t’invite à un rassemblement et tu vois les participants sortir leur chapelet, tu dis en toi : ” Mince, encore cette longue prière”. Ce fut mon cas, durant de longues années.
La bonne nouvelle est que tu n’as pas besoin de dire tout ton chapelet d’un seul coup. Tu peux le diviser en plusieurs parties durant la journée : une le matin, une à midi et une le soir.
04 à 05 minutes, voilà tout ce qu’il faut pour dire une dizaine. Dès que tu as un temps libre, allez feu: tu prends ton chapelet et tu restes en intimité avec Jésus.
2) La prière est ennuyante.

Qui t’a dit que, lorsque tu pries le chapelet, tu dois juste rester avec les mains croisées pendant 20 minutes ? Cela va être non seulement ennuyant, mais aussi pénible.
Le chapelet, c’est la prière du pèlerin, de celui qui est en mouvement.
Tu peux faire ton chapelet en marchant, en lavant les habits, en repassant, dans le taxi, à la mi-temps d’un match, en faisant du sport. Personnellement, quand j’ai les insomnies dans la nuit et que je n’arrive pas à dormir, je le fais.
Saint Dominique à qui fut révélée la prière du chapelet est l’un des rares prédicateurs de son temps à avoir parcouru toute l’Europe. Comment l’a-t-il fait ? En marchant avec son chapelet.
Lorsque Saint Paul dans 1 Th 5: 17 dit, priez sans cesse, ce n’est pas pour dire qu’à chaque moment, nous devons avoir les bras croisés et fermer les yeux du matin au soir, mais plutôt que nous devons prier à tout moment et en tout lieu. Tu as quelques minutes de libre au boulot, tu peux faire un je vous salue Marie. Tu es en rang dans un supermarché, parle à Marie.
La Vierge Marie ne souhaite pas que nous lui réservions juste quelques instants de prière, elle souhaite être dans notre vie à chaque moment : partageant nos joies et nos peines.
3) L’esprit navigateur.
L’une des grandes difficultés de la prière du rosaire est que nous sommes distraits : à peine, tu as commencé le premier mystère joyeux que ton esprit divague : tu penses à ces paroles qu’on vient de t’adresser, au statut sur les reseaux sociaux que tu as vu il y a quelques minutes.
Tu penses à tout sauf à la méditation de l’annonciation. Au moment où il faut dire le “Gloire au père …”, tu es tout triste, parce que tu n’as pas été dans la prière.
Sois sans crainte, la seule décision d’avoir prise de faire le rosaire plait déjà énormément à notre mère. L’intention d’avoir choisi de prier est en elle-même déjà une prière, nous dit saint Thomas d’Acquin.
S’il faillait recommencer chaque rosaire, parce qu’on est distrait, ce qu’on n’en finirait jamais. La petite Thérèse de l’enfant Jésus, la plus grande sainte des temps modernes, elle-même souffrait des distractions. Le Pape Benoit XVI avoua lui-même que finir un mystère pour lui n’était pas chose facile, tellement son esprit s’en allait partout.
Bien sûr, ce n’est pas une excuse pour ne pas prendre le chapelet au sérieux, par exemple, répondre à un message lorsqu’on prie ou regarder un film.
C’est juste pour t’encourager à continuer de prier malgré les distractions.
4) On adore et prie trop Marie, moi je ne comprends pas cela.
Pour commencer, il faut faire une différence entre honorer et adorer. Un enseignant peut honorer son étudiant : lorsque ce dernier finit de soutenir sa thèse, l’enseignant à la fin peut se lever et applaudir pour son étudiant. Mais jamais, il ne va se coucher au sol, se prosterner devant l’étudiant.
Nous, catholiques, on honore Marie, cars, elle est comblée de grâce, comme le révèle l’Ange. C’est elle que Dieu a choisie, ce n’est pas ma grand-mère ou une autre femme, c’est Marie.
En l’honorant, Dieu est content de nous. Car, qu’elle est l’artiste qui se fâche quand on est émerveillé par sa création ? Dieu a pris le temps de sculpter celle qui deviendra sa mère et maintenant nous admirons et honorons son chef-d’œuvre.
Dans un second temps, nous ne prions pas la Vierge Marie. Nous demandons plutôt à Marie de prier pour nous. Les paroles sont claires : “Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous”.
Celle qui, aux noces de Cana, sans qu’on ne lui demande obtint de Jésus de changer l’eau en vin, ne peut-elle pas aussi, à plus forte raison que nous lui demandons, obtenir de son fils de transformer notre tristesse en joie ?
Parfois, on peut se poser la question : Est-ce qu’en aimant trop Marie, mon amour pour Jésus va diminuer ? Ne t’inquiète pas, tu ne peux jamais aimer la Vierge Marie, plus que son fils, Jésus, nous dit saint Maximilien Kolbe. Et, plus tu aimes la Vierge Marie, plus tu écoutes sa voix qui te dit : “Faites tout ce qu’il vous dira”. (Jn 2, 5)
J’espère que ce petit enseignement t’aura donné un goût pour la prière du chapelet. Je t’invite à le faire avec la communauté Notre-Dame Mère de la lumière. Ils sont sur Youtube et le font chaque jour.
C) Comprendre le mystère lumineux
Le chapelet, pendant de nombreuses années, était constitué de trois mystères : joyeux, douloureux et glorieux. Ceci retraçait de manière chronologique la vie du Christ, de l’annonciation à sa résurrection.
Le pape Jean-Paul II, en 1982, a introduit les mystères lumineux. Ils se disent chaque jeudi et centrent le Christ comme lumière qui vient éclairer ce monde obscurci.
Je voudrais qu’on s’attarde sur ce mystère, parce que le pape Jean-Paul II nous donne des armes concrètes pour combattre les fléaux de la société actuelle, qui vise à détruire la famille et le mariage.
Le baptême de Jésus nous apprend l’importance des sacrements. Dans un monde où la prise des sacrements n’est plus une priorité, où les baptisés sont plutôt ceux qui commettent le plus de péchés, décourageant ainsi les autres, le premier mystère lumineux vient nous aider à tenir bon.
Les noces de Cana viennent nous rappeler que le mariage et la famille sont une institution voulue par Jésus où lui-même est présent. La société aujourd’hui veut faire tomber ces 02 éléments fondamentaux à travers le concubinage, l’infidélité et l’homosexualité. Le pape Jean Paul 2 avait vu cela venir et nous donna une arme pour tenir bon.
Dans un monde où ceux qui dirigent les médias, voient l’Évangile comme un sujet tabou, ennuyeux et qui ne doit pas faire l’objet d’aucune publicité, il est important que le chrétien ait la force et le courage, à travers le troisième mystère lumineux, d’annoncer à ses amis que le Christ leur aime.
Le quatrième mystère est la transfiguration, où Jésus, lumière du monde, vient éclairer nos cœurs et notre société obscurcis par l’orgueil, la débauche et la cupidité.
L’église et les prêtres sont attaqués. La preuve, regardez comme durant la cérémonie d’ouverture des JO de Paris, 2024, on a tourné en dérision le jeudi saint en Mondovision. Le cinquième mystère, l’institution de l’eucharistie, vient nous rappeler de puiser les forces dans la messe et de rester ferme dans notre foi. Il vient également nous rappeler d’avoir un esprit d’adoration pour rester près du Seigneur dans le tabernacle, afin qu’il nous sanctifie.