L’inquiétude : ce mal de notre siècle

Durant la Pâques, c’est la joie. Nous sommes dans la joie parce que l’amour a vaincu.  Toutefois, il y a beaucoup qui ont gardé les visages de carême. 

Moi-même qui vous parle, je suis un exemple. Durant la pâques, j’étais toujours dans mes calculs et mes tristesses. Je me suis posé la question : “comment le Seigneur est ressuscité, et je suis toujours autant inquiet. Il y a quelque chose qui cloche”.

L’inquiétude se caractérise par ceci : les insomnies, le désir de tout contrôler, la confusion et enfin la tristesse.

En effet, nous vivons dans un monde dans lequel abondent les psychiatres et les calmants dans les pharmacies, mais où l’homme n’a jamais été aussi anxieux et stressé. 

Dans un monde où il y a des centaines de coaches de vie, où l’on nous apprend toutes les techniques de méditation et de respiration qui sont censées nous aider, mais où la réalité, c’est le contraire : l’homme a peur, l’homme est triste.

Qu’est-ce qui manque ? La confiance en Dieu. Nous ne croyons tout simplement pas à l’amour de Dieu pour nous. C’est cela la racine de notre inquiétude.

On veut tout contrôler, tout planifier. C’est l’idolâtrie du contrôle.  On vit dans un monde de prévision. On planifie sa vie jusqu’à l’année prochaine avec des plans A, B et C.  Et lorsque tous ces plans ne fonctionnent pas comme prévu, on panique, on sombre dans l’inquiétude. 

Toute cette planification, c’est tout le contraire de l’enfance spirituelle que notre sainte patronne, Thérèse de Lisieux, nous apprend. L’enfant n’a pas de plan A, B, C. Il n’a qu’un seul plan, le plan A et ce sont ces parents. C’est cela que le Seigneur nous demande. De ne que dépendre de lui, d’avoir un seul plan, lui et lui seul.  

En cette période pascale, je voudrais te donner 03 éléments essentiels pour ne plus être inquiet. 

1 – Croire en l’amour de Dieu pour moi-même.

C’est un amour qui ne se mesure pas à l’aune de nos performances ou de nos mérites. C’est un amour sans condition, sans contrepartie. Jésus t’aime tel que tu es. À Mère Teresa, Jésus révélait ceci : “Je t’aime, non pas pour ce que tu as fait, non pas pour ce que tu n’as pas fait. Je t’aime pour toi-même”

Le plus souvent, nous sommes inquiets parce que nous ressassons nos péchés, nous culpabilisons et nous nous disons que la souffrance que nous avons, c’est due à notre faute. Il s’agit là de douter de la miséricorde de Dieu et l’on appelle cela le blasphème.

Jésus a soif de toi, telle que tu es. Peu importe des errements. Tu n’as pas besoin de changer pour croire en son amour, parce que c’est de croire en son amour qui va te changer. Et si tu n’es pas convaincu de ce que je dis : regarde la croix, regarde son cœur transpercé pour toi. Regarde l’eucharistie, il se fait prisonnier la nuit, le jour pour toi. Tu continues à douter : écoute sa voix sur la croix: “j’ai soif”. Oui, Jésus a soif de toi : crois en son amour.

Dieu t’aime et pour lui, tu es unique au monde. Il y a peut-être 07 milliards d’âmes au monde, mais pour Dieu, il n’y a que toi. Tu es sa brebis perdue (Lc 15: 3 à 7)

Il faut aussi croire que Dieu t’aime d’un amour paternel et maternel. L’amour de Dieu pour toi est comparable à celui d’une mère pour son fils unique. 

2 – La louange

Tout être humain doit faire face à ce qu’on l’appelle l’incertitude du lendemain. Nous devenons inquiets lorsque notre esprit se bat pour prendre le contrôle des choses.  

Quand tu as un problème qui te dérange, vas simplement le remettre à Dieu. Le problème t’appartient, mais la solution ne t’appartient pas.  En te battant avec tes propres forces, tu sortiras plus confus. 

À ce stade, il faut simplement détourner son regard du problème pour le garder sur Jésus. Notre plus grand défi consiste à garder le regard sur le Christ. 

La louange me permet de fixer mon regard sur Jésus. À ce moment-là, le problème n’a peut-être pas changé, mais désormais Jésus est avec moi pour porter mon fardeau. 

Le fait de prendre des chants d’actions de grâce provoque en moi des cris de confiance en Dieu. Plus on a confiance en Dieu, plus on obtient de lui. 

Dans Acte 16, 25 à 26, c’est à travers la louange, que Paul et Sillas ont été libérés. Ils sont captifs, mais ils ne se lamentent pas. Il loue et cet acte de confiance va leur libérer. La louange te libérera de tes peurs.

La louange aussi augmente en nous la capacité de persévérer. Nous venons de lire le livre de Nombre. Le peuple d’Israël à fait 40 ans au désert. Chaque fois, il récriminait, il voulait rentrer en captivité. Ils ont oublié que c’est Dieu qui les a miraculeusement fait traverser la mer Rouge. Idem, pour nous, parfois, nous avons fait une expérience forte de Dieu, mais peu à peu, nous rentrons dans le vieil homme. Il faut préserver. Le secret, c’est la louange

3 – Faire la volonté de Dieu

La volonté de Dieu, c’est de nous voir libres.    
Si les plans que j’ai pour moi sont bons, les plans que le Seigneur a pour moi sont encore meilleurs, car il m’aime mieux que moi-même. 

Tout comme une femme amoureuse demande à son mari, “Chéri, que voudrais-tu qu’on prépare aujourd’hui?”, par amour pour Dieu, je dois souvent lui dire : “Seigneur, comment puis-je faire pour te plaire aujourd’hui”. 

Dieu est fidèle. Il ne nous abandonnera jamais. Il a investi sa vie pour nous. Quand on investit, on ne souhaite pas perdre son argent. Qui d’entre nous peut mettre son argent dans un business et ne fait pas le suivi de celui-ci ?

Mes chers frères et sœurs, la phrase “n’aie pas peur” figure 365 fois dans la Bible, comme pour nous dire que chaque jour le Seigneur prendra soin de nous.  Il va prendre soin de nous, si nous acceptons de faire sa volonté. Le Seigneur dira à Mere Teresa ceci : “Donne-moi ta vie et je te montrerai combien tu es important à mes yeux”

Quelle est la volonté de Dieu : que nous nous oubliions. Oublie-toi et laisse-toi surprendre par le Seigneur. 

C’est pourquoi j’aime beaucoup la prière de Mère Teresa. Elle dit ceci : « Quand j’ai soif, envoie-moi quelqu’un qui ait besoin d’eau. . » Mes chers frères et soeurs, c’est en s’oubliant qu’on se trouve. Oublions nous dans les bras de Dieu et nous ne serons plus inquiets de rien 

Je voudrais ainsi conclure cet enseignement avec la prière de Mere Teresa:

Seigneur, quand je suis affamé,
donne-moi quelqu’un qui ait besoin de nourriture.
Quand j’ai soif,
envoie-moi quelqu’un qui ait besoin d’eau.
Quand j’ai froid,
envoie-moi quelqu’un à réchauffer.
Quand je suis blessé,
donne-moi quelqu’un à consoler.
Quand ma croix devient lourde,
donne-moi la croix d’un autre à partager.
Quand je suis pauvre,
conduis-moi à quelqu’un dans le besoin.
Quand je n’ai pas de temps,
donne-moi quelqu’un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié,
donne-moi quelqu’un dont j’aurai à faire l’éloge.
Quand je suis découragé,
envoie-moi quelqu’un à encourager.
Quand j’ai besoin de la compréhension des autres,
donne-moi quelqu’un qui ait besoin de la mienne.
Quand j’ai besoin qu’on prenne soin de moi,
envoie-moi quelqu’un dont j’aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu’à moi,
tourne mes pensées vers autrui.

Source

https://www.youtube.com/watch?v=ipyrFVx2gF4&t=54s

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