Jour 2 – Se laisser transformer par la parole

Lors de l’Annonciation, l’ange accomplit auprès de Marie sa fonction de messager. Il ne parle pas de lui-même, il transmet la Parole de Dieu. À la messe, la Parole de Dieu nous est transmise : quels que soient les passages de la Bible que nous entendons, Dieu, au fond, n’a qu’une chose à nous dire et c’est ce qu’il dit aujourd’hui à Marie : « Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ! » Quelle audace d’oser annoncer la naissance d’un enfant à une vierge ! Mais Dieu, comme à Marie, veut nous révéler notre fécondité insoupçonnée !

Le Seigneur, par des chemins que lui seul connaît, a la capacité de rendre toute vie féconde ! Même si nous ne comprenons pas toujours les lectures qui sont faites à la messe et qu’à juste titre, avec Marie, nous nous interrogeons et nous disons : « Comment cela va-t-il se faire ou comment cette parole va-t-elle s’accomplir dans ma vie ? », l’essentiel est de laisser la Parole de Dieu, mystérieusement, nous féconder. Marie, qui « gardait tous ces événements et les méditait dans son cœur »*, peut nous aider à écouter cette Parole et à la laisser s’accomplir, contre toute attente, dans nos vies. Soyons-en sûrs : toute vie, même la plus humble, qui se laisse traverser par le Verbe de Dieu, engendre l’amour.

Et moi, avec la même disponibilité que Marie, ne vais-je pas laisser la Parole de Dieu m’approcher en prenant le temps de relire cet évangile de l’Annonciation, en l’interrogeant et en le laissant produire son fruit dans ma vie ?

Pour approfondir ce mystère, tournons-nous avec Catherine de Sienne vers la Vierge Marie afin qu’elle nous apprenne à accueillir le Verbe de Dieu :

« O Marie […] le Verbe ne descend pas en ton sein que tu n’aies donné ton consentement ; il attend à la porte de ta volonté qu’il te plaise d’ouvrir à celui qui désire venir en toi. Il ne serait jamais entré si tu ne lui avais pas ouvert par ta réponse : « je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole ». […] Preuve éclatante de la force et de la liberté de notre volonté. […] Ô mon âme, bien que créée sans que tu l’aies voulu, tu ne seras pas sauvée que tu n’y consentes, puisque Dieu frappe à la porte, il attend qu’avec Marie, tu consentes à ouvrir. J’ai recours à toi, ô Marie, et je te prie [pour que la porte de mon cœur puisse s’ouvrir à lui]. »

Catherine de Sienne : Oraison du 25 mars 1379

  • Lc 2, 19.51

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