La grandeur de la confession

“Celui qui cache ses fautes ne prospérera pas, mais celui qui les confesse et les abandonne obtient la miséricorde.” (Proverbs 28:13)

la confession.

Commençons par cette histoire :

Dans un petit village niché au cœur du Cameroun, un homme nommé Yves vivait avec le poids d’un secret qui l’accablait depuis de nombreuses années. Yves était connu dans le village pour sa jovialité et son engagement communautaire, mais au fond de lui, il portait le fardeau de ses erreurs passées, dont il n’avait jamais parlé à personne.

Un soir de vacances, alors que le village célébrait la fête patronale, Yves s’approcha timidement du confessionnal de la vieille église où l’attendait le Père Jean, un prêtre bien-aimé pour sa sagesse et sa compassion. Avec une voix tremblante, Yves commença à se confesser, dévoilant les ombres qu’il avait gardées cachées si longtemps. Il parla de ses erreurs, de ses regrets, et de la douleur de ne pas avoir su choisir le bon chemin à plusieurs moments cruciaux de sa vie.

Le Père Jean écouta attentivement, sans jugement, remplissant l’espace étroit du confessionnal d’une présence rassurante. Après qu’Yves eut fini, le prêtre partagea quelques mots de réconfort, lui rappelant que la miséricorde de Dieu était infinie et que chaque aveu était un pas vers la rédemption. Il lui parla de l’importance de se pardonner à soi-même autant que de chercher le pardon de Dieu.

En donnant l’absolution, le Père Jean invita Yves à prier avec lui. Ensemble, ils récitèrent des prières de repentance et de gratitude pour le don du pardon. En sortant du confessionnal, Yves sentit comme un poids quittant ses épaules. Les larmes aux yeux, il éprouva un sentiment de liberté et de paix intérieure qu’il n’avait pas ressenti depuis des années.

Les semaines suivantes, le changement en Yves était visible à tous. Il se montrait plus ouvert, plus serein, et participait avec encore plus d’énergie aux activités du village. Lorsqu’on lui demandait ce qui avait changé, il parlait de sa confession, de ce moment de grâce où il avait été touché par l’amour et la miséricorde de Dieu, redécouvrant ainsi la beauté profonde de la confession catholique.

Cette histoire de Yves est un témoignage de la puissance transformatrice de la confession, qui non seulement libère l’individu de ses fardeaux, mais revitalise aussi sa foi et renforce les liens de la communauté.

1. Les fausses idées au sujet de la confession

Selon le père Noah, il existe 02 fausses idées sur la confession, qui conduisent plusieurs à l’éviter : que la confession est un processus honteux ou blessant, et ensuite, je n’ai pas besoin de voir un prêtre pour me confesser. Je peux le faire dans ma prière personnelle, d’autant plus que mon péché est quelque chose de personnel. 

Dans le premier cas, il faut se regarder dans la posture d’un malade. Quand tu es malade, qu’est-ce qui est le plus blessant, rester à la maison ou aller à l’hôpital ? Sans doute, plus tu restes à la maison, plus la maladie te fait davantage mal. 

Nous sommes malades spirituellement, remplis de vices et de péchés. Ne pas aller à la confession, nous blesse plus. Au contraire, choisir la confession est de choisir le chemin de la guérison, de la fortification. 

Ensuite, pourquoi se confesser au prêtre et pas dans la prière personnelle ? 

Tout d’abord, il faut savoir que l’église nous apprend à toujours demander pardon à Dieu dans sa prière personnelle. D’ailleurs, on commence toujours la messe en demandant pardon(kyrie).  L’église n’est donc pas contre le fait qu’il faut demander pardon dans sa prière personnelle. 

Ensuite, la confession est une recommandation que Jésus donne. Dans Jn 20 :23, il donne autorité à ces apôtres de pardonner les péchés. Le Seigneur donne ce ministère avant de partir au ciel. Il pouvait bien se dire que comme je partirai au ciel, les personnes peuvent directement me prier. 

Si le Seigneur le fait ainsi, ce qu’il nous apprend qu’il veut avoir une réelle rencontre physique avec nous, à travers la personne du prêtre, d’où la nécessité de se tourner vers ce dernier pour la confession. 

2. La confession est la concrétisation réelle de la parabole de l’enfant prodigue.

Dans l’épisode de l’enfant prodigue, ce dernier, lorsqu’il fait son examen de conscience, décide de retourner auprès de son père, tout honteux de lui. Il se dit en lui, qu’il n’est plus digne de son père et rentrera comme ouvrier à la maison familiale. 

Cependant, son père l’aperçoit à distance, comme quoi, chaque jour, il sortait et guettait l’horizon pour chercher son fils. Ce jour, où il le voit, il le restaure en dignité, le couvre des plus beaux vêtements et met un agneau sur son doigt. 

Cette histoire matérialise également le processus de confession. Lorsque nous avons honte de nous-mêmes et nous nous sentons indignes à cause de la laideur de nos fautes, en entrant dans le confessionnal, le Seigneur nous a déjà restaurés, car il nous attendait depuis pour nous serrer dans ses bras. 

Tel le père miséricordieux dans cette parabole, chaque jour, il sortait pour nous chercher, et loin de nous accuser, de nous rejeter, il nous lave et nous purifie. 

3. C’est un beau cadeau que Dieu a donné à l’homme.

Michael Pennock dit ceci : ” Vous êtes-vous déjà demandé comment un ver pénètre dans une pomme ? De l’extérieur ? Pas vraiment. Les botanistes nous disent que le ver vient de l’intérieur. Il le fait lorsqu’un insecte pond son œuf dans la fleur du pommier. Quelques semaines plus tard, le ver éclot au cœur de la pomme, puis se fraye un chemin vers la sortie. 

Le péché est comme le ver. Cela commence dans le cœur et se fraye un chemin dans nos pensées, nos paroles et nos actions. “

Ça nous alourdit et nous défigure.

Le sacrement de la confession est un cadeau que Jésus nous donne afin de  nous libérer de la tristesse, de la laideur et de l’esclavagisme du péché. 

Il n’y a aucun saint qui ne faisait pas la confession au moins une fois par mois.

4. Il ne s’agit pas au fond de s’accuser, mais plutôt de regretter d’avoir trahi la confiance d’une personne. 

Au cœur de ce sacrement, il s’agit de regarder sa relation avec Dieu et de voir où est-ce que j’ai trahi sa confiance, où est-ce que j’ai douté de son amour pour moi ? 

 Par la suite, il s’agit de regarder où est-ce que j’ai manqué d’amour envers mon prochain et envers moi-même. 

Dans une relation, quand on trahit l’autre, on vient demander pardon.

Ce sacrement doit se regarder sur le prisme de l’amour et non sur le prisme des accusations.

Il ne s’agit pas de venir jeter une litanie de fautes, mais plutôt de venir renouveler son amitié avec Dieu.

Le Seigneur dit ceci à Josefa Menendez: “ce qui blesse le plus mon coeur, ce n’est pas le péché des âmes, mais de refuser de venir se réfugier vers moi, après son péché” La confession nous permet de venir se réfugier dans les bras du Seigneur.

5. C’est une rencontre de cœur à cœur.

Durant la confession, nous nous penchons sur le cœur de Jésus, tel que le fit l’apôtre Jean au soir du jeudi saint.   Il s’agit d’un cœur à cœur avec Jésus, car si physiquement, nous ne voyons que le prêtre, spirituellement, nous sommes contre le cœur de Jésus.

Ainsi, n’ayons pas peur de lui montrer ces endroits de nos vies obscurcis, dont nous avons nous-mêmes honte,  où le diable nous ment, que nous ne pouvons pas nous en défaire.    

En révélant les profondeurs de nos péchés au Seigneur, tel un malade qui réveille sa maladie, Jésus dans ce sacrement nous accorde le médicament approprié.

  Si tu as un péché, que tu n’arrives pas à t’en défaire, va te confesser. Même si après la confession, tu retombes encore, ce n’est pas grave. Un médicament ne soigne pas en une seule prise. Repars t’humilier devant le Seigneur et reconnait ton rien. Progressivement, il te libérera.

Je voudrais conclure, avec ces deux raisons qui résument la nécessité de la confession. Elle nous vient encore de Michael Pennock: 

  1. La première, c’est pour toucher du doigt l’amour de Jésus. Jésus a pardonné les péchés et il continue à le faire aujourd’hui à travers ses représentants (les prêtres). Il est très humain de vouloir une certaine assurance d’amour et de pardon. À travers la confession, tel l’enfant qui court dans les bras de son père lorsqu’il a fait du mal, nous aussi, nous courons vers les bras tendus de Jésus.
  2. La seconde, c’est pour être vrai envers soi-même. “Le véritable homme est celui qui ose avouer ses erreurs.”  dit Confucius. Nous vivons une vie de duplicité. Ce que nous affichons en public et une autre version de nous en privé. Dans le noir, nous sommes colériques, orgueilleux, cupides, luxurieux… À travers la confession, nous faisons tomber ce voile d’hypocrisie, nous nous présentons nus à Jésus, et cette démarche est la clé pour être une personne authentique, honnête et intègre.

Qu’est-ce que tu attends encore ? Cour te confesser !!!

Sources :

https://thejesuitpost.org/2022/07/catholic-101-why-go-to-confession

https://www.avemariapress.com/engagingfaith/why-do-i-have-confess-my-sins-priest

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