Dimanche passé, lorsque j’accompagnais, Rita à notre journée d’amour, nous avons vu 05 bus transportant des fidèles qui venaient à la messe chez Ndeffo.
J’ai été marqué, car la plupart, quand tu lis leur visage, cherchent la guérison. Je me suis dit que s’il connaissait la puissance de l’eucharistie, il n’allait pas se donner autant de mal pour venir jusqu’à Yaoundé pour cela, car ils peuvent assister à une messe près de chez eux et trouver la guérison.
Je voudrais vous parler de l’eucharistie aujourd’hui dans sa dimension de puissance. Puissance pour la guérison et puissance pour l’offrande.
Nous avons beaucoup de grâce à l’Église catholique, cars, durant la messe, s’opère le plus grand des miracles : Jésus descend du ciel pour la terre. Et, partout où il est présent, il y a la manifestation de sa puissance.
1-Eucharistie : puissance pour la guérison
La messe atteint son sommet durant la liturgie eucharistique où le pain et le vin deviennent, par l’action de l’esprit saint le corps et le sang de Jésus.
Nous ne pouvons pas le comprendre, c’est un mystère qui nous dépasse, mais auquel nous croyons.
Je voudrais ici vous parler de l’histoire de la Sœur Bridge Mckenna. Elle s’est retrouvée au Mexique avec un prêtre jésuite, dans une des plus pauvres banlieues entre la frontière du Mexique et des États-Unis.
Alors que la messe allait commencer, elle a vu une maman transportant un sac sur son dos approcher l’autel. Elle s’est dit que c’est surement son offrande qu’elle venait donner à Dieu. Grande a été sa surprise, lorsqu’elle a vu que c’était un enfant qui avait été victime de brulure atroce et qui respirait alors difficilement. La maman déposa l’enfant au pied de l’autel et allait faire sa messe.
Sœur Bridge Mckenna raconte que l’enfant qui était durant toute la messe presque immobile, au moment de la consécration, c’est-à-dire lorsque le pain et le vin deviennent le corps et le sang du Christ, l’enfant a bougé et il était guéri instantanément.
À la fin de la messe, il courait partout.
Le nom de Jésus signifie que Dieu sauve, qu’il guérit. Cette mère, par sa foi, savait que Jésus allait être présent et manifester sa puissance.
Dans l’eucharistie, nous avons accès aux blessures de Jésus. Même ressuscité, il a gardé cinq blessures, qui sont glorieuses : celles des deux mains, des deux pieds et dans le côté. Cela est confirmé lorsqu’il s’est montré à Thomas, relaté dans Jn 20:27: “Avance ici ton doigt, et regarde mes mains; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté; et ne sois pas incrédule, mais crois”.
Toutes les autres blessures de Jésus à sa résurrection sont partis sauf ces cinq. Ces blessures sont pour notre guérison, car Is 53 :5 dit : “par ces plaies, nous sommes guéris”.
- La blessure de la main droite est pour notre guérison de la désobéissance et de faire notre volonté propre.
- La blessure de la main gauche est pour notre guérison de l’égoïsme
- la blessure du pied droit est pour notre guérison de l’inconstance. Elle nous guérit de l’infidélité à nos engagements
- la blessure du pied gauche est pour notre guérison de la paresse spirituelle. Elle nous guérit du désespoir et du découragement
- la blessure du côté de Jésus est pour notre guérison de l’idolâtrie et des faux dieux. Elle nous guérit lorsque nous nous attachons à l’amour des créatures qui ne nous laisse que vide et triste.
Beaucoup de personnes, lorsque le prêtre lève le pain et le vin, baissent la tête et puis quand il a déposé les hosties, relèvent la tête. Non, il faut corriger cela. Jn 19: 37 “ils regarderont celui qu’ils ont transpercé”.
Nous devons regarder le Christ, son côté ouvert, et lui dire : “Seigneur, s’il te plait, guéris-moi par tes blessures“.
2-Eucharistie : Puissance pour l’offrande
La partie la plus importante de la messe, c’est l’anamnèse. Lorsque le prêtre offre le corps et le sang de Jésus, c’est-à-dire Jésus lui-même pour nous. Il répète les phrases de Jésus du Jeudi saint, notamment : “ceci est mon corps livré pour vous, ceci est mon sang livré pour vous”. »
Il faut s’approprier ces phrases. En effet, Jésus disait : “ceci est mon corps livré pour toi. Ceci est mon sang livré pour toi”. C’est pour chacun de nous prit individuellement que le Seigneur s’offre. Ce n’est pas pour la masse. Il s’offre pour toi personnellement, comme si tu étais seul au monde.
Comment ne pas s’émerveiller face à un tel amour ? Tu as de la valeur, mon frère, ma sœur.
À ce moment-là, nous devons nous associer à l’offrande de Jésus : offrir son couple, ses enfants, ses parents, sa carrière, s’offrir soi-même.
“Si le grain de blé tombé à terre refuse de mourir, la moisson de l’espoir ne pourra jamais fleurir”. (Jn 12:24) Si on ne s’offre pas soi-même, on ne peut pas être libre. Il faut tout abandonner pour tout recevoir.
Offrons-nous sans crainte, car comme le pape François disait : “Dieu ne t’enlève rien, il te donne tout”. Même si tu as peur, dit-le lui: “Seigneur, j’ai peur, mais je m’offre à toi”
Que fait le Seigneur avec ce que nous lui offrons ? Il le multiplie comme au récit de la multiplication des pains. Il le transforme comme aux noces de cana.
Il multipliera notre joie, notre liberté, notre gout à la vie.
Au moment où le prêtre dit le “par lui, avec lui” dites aussi ceci à Dieu : “En Jésus, je m’offre à toi“.
Offrez aussi vos frères et sœurs, particulièrement ceux-là qui ne sont pas convertis. Dieu ne peut pas être insensible à une offrande unie à celle de son fils, crucifié sur la croix. Quel est ce père qui verra l’offrande de son fils et restera insensible ? Offrez vos frères et sœurs qui croupissent dans le péché et observez le miracle de Dieu.
L’eucharistie est puissance de l’offrande. Ne venez plus à la messe, sans plus rien offrir à Dieu, en commençant par vous-même.