Je voudrais te raconter l’histoire de mon ami, Thierry. C’est un cadre à l’ONU. Il m’a beaucoup marqué, sur le plan de la vie de couple. Chaque fois que je le vois avec sa femme et ses enfants, c’est toujours le sourire et l’entente.
Un jour, je l’ai demandé quel est son secret. Il m’a dit ceci : “mon petit, il faut accepter le mépris, il faut lacher prise”.
Par la suite, il m’a raconté un événement dans son couple qui l’a changé :
“Alors que Diane et moi sommes nouvellement mariés, nous sommes confrontés à un mal attendu.
Un soir, l’une de ses sœurs, Josiane, m’a demandé mon téléphone pour faire un appel. Après l’appel, j’ai senti que quelque chose clochait à la maison.
Josiane et l’autre sœur Marie sont sorties furieuses pour discuter, ensuite elles sont revenues à la maison, prendre le bagage, disant qu’elles rentrent dans leur chambre à Obili.
À ce moment-là, je ne pouvais même pas imaginer que Josiane avait fouillé mon téléphone. Après avoir passé le coup de fil, elle est entrée dans mon whatsapp où je discutais avec ma grande sœur à propos d’un écart de comportement que les sœurs de ma femme affichent souvent.
Ce même soir, Josiane est partie à Obili chez elle et a laissé Marie à la maison.
Cette nuit a été l’une des plus difficiles de ma vie. Plusieurs questions ont défilé dans mon Esprit : qu’ai-je fait de mal ? Pourquoi est-elle entrée dans mon téléphone ?
Pourtant, depuis plusieurs jours, nous étions tous unis à la maison et on formait une belle famille.
Le lendemain au bureau, je parlais seul, car plusieurs questions défilaient dans ma tête. Le soir, j’avais un travail avec une religieuse. Et, tu les connais, elle pose toujours la question : comment tu vas, comment va la famille ?
J’ai répondu qu’il y a des tensions et que la communication ne passe pas dans ma famille. De manière désintéressée, elle m’a répondu : “il faudrait qu’une personne fasse le premier pas, qu’elle s’humilie” Puis, elle est passée à autre chose. Cette phrase m’a beaucoup marqué et je l’ai gardée dans mon cœur.
Surtout que la situation à la maison se dégradait. Diane ne m’accueillait plus du retour du bureau avec beaucoup d’enthousiasme. Je me justifiai toujours devant elle en disant que Josiane n’avait aucun droit de lire mes messages. Plus je cherchais à me justifier, plus les choses empirait.
Après réflexion, j’ai décidé de mettre le conseil de la religieuse en pratique. Je suis allée discuter avec Marie. Elle est ma petite soeur de 09 ans. Elle est inférieure à moi, du moins en âge, mais suivant le conseil de la religieuse, je suis allée lui présenter les excuses, lui disant qu’elle ne doit pas prendre le message au premier degré. C’était la première fois que je m’humiliais ainsi, mais Marie m’a surpris. Elle a réagi en grande fille. Elle m’a dit qu’elle me comprenait et qu’au-delà de tout, elle reste ma petite sœur. On a pu se faire un câlin.
Il restait maintenant le cas de Josiane. Pas très facile, surtout, que je me disais qu’elle avait tort en fuyant mes messages sans mon autorisation. Toutefois, je dormais sans pouvoir dormir. La nuit vient et je m’endors, mais quelques heures plus tard, le sommeil s’en va, et ainsi recommence le cycle des pensées.
J’ai décidé d’aller vers elle. C’était un vendredi après le boulot et je me suis encore humilié. J’ai fait fi de ce qu’elle avait regardé mon téléphone et j’ai lui est dit qu’elle ne prenne pas les messages et fasse une autre interprétation. ”
Chers frères et sœurs, comme Thierry, nous devons rassembler nos familles. Ce n’est parfait nulle part. Personne ne choisit où il va naitre. Ton frère, ta sœur, ton mari, ton oncle est un cadeau de Dieu pour toi. C’est en vivant avec eux que tu es appelé à te sanctifier.
À travers son histoire, je voudrais partager avec toi quatre dispositions qu’un chrétien doit avoir pour rassembler sa famille.
1-L’humilité ;
Thierry s’est humilié devant sa belle-sœur, son cadet de plus de 09 ans.
L’humilité se manifeste non pas envers ceux qui sont supérieurs à nous, car cela, c’est le respect, mais plutôt envers ceux qui nous sont inférieurs.
Dans les familles, les conflits naissent à cause des ainés. Car, dès qu’ils sont froissés, ils exigent qu’on vienne leur demander pardon et si tel n’est pas le cas, chacun reste de son côté.
Mt 5: 47 nous dit : «Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? “
Si tu t’humilies envers tes supérieurs, qu’elle mérite, fais-tu. Tout le monde le fait. Mais si envers celui qui t’est inférieur, tu t’abaisses, là il y a un mérite.
Il ne peut pas y avoir l’unité au sein d’une famille sans l’humilité ! C’est impossible. C’est l’humilité le ciment de l’unité.
Lorsqu’il y a conflit au sein d’une famille, le chrétien est celui là qui fait le premier pas.
Thierry aurait pu rester les bras croisés, trempé dans sa position d’avoir raison, mais à quel prix. Cela allait diviser son foyer : sa femme d’un côté, ses sœurs d’un autre et lui-même d’un autre.
Mon cher frère, prie pour toi, afin que tu obtiennes l’humilité. Car avec cela, tu pourras regarder les autres avec les yeux de Dieu et tu sauras qu’il les aime avec leurs défauts.
2) évite d’avoir le doigt accusateur ;
Nous avons toujours cette parole : “c’est lui qui m’a blessé, c’est à lui de faire le premier pas. Dès qu’il le fait, j’accepte.” Le chrétien ne voit pas les choses sur cet angle.
Mt 5: 23 – 24 nous dit comment le chrétien voit les choses : “Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. ”
Le chrétien va vers celui qui l’a offensé par amour pour Jésus. Ne regarde pas celui qui t’a fait du tort, mais regarde le Christ sur la croix et pour étancher sa soif, va te réconcilier.
3) Évite les comparaisons ;
À plusieurs reprises, tu vas écouter dans la bouche des chrétiens des comparaisons : “maman, votre famille est bien. Tout le monde est uni. La nôtre, c’est le désordre total. ” C’est justement le désordre, parce que tu ne fais rien pour créer l’unité.
Il y a une autre : “ton grand frère est gentil. Il est attentionné. Le mien, on a déjà tout fait, mais il ne change pas”. Tu n’as pas tout fait. Es-tu déjà allé dans son monde ? S’il aime le bar, l’as-tu déjà invité à boire ?
4) Accepter de perdre pour sa famille.
Je connais une famille qui a eu deuil et il faillait les contributions de tout un chacun. Le second garçon dans la famille a informé ces frères et sœurs de contribuer. Personne n’a fait.
Il a pris sur lui d’envoyer une contribution globale au nom de leur famille. Ces frères et sœurs ont vu cela et ils étaient marqués positivement.
Chers frères et sœurs, pour conclure, demandons la grâce au Seigneur d’être les artisans de paix et d’unité dans nos familles. Demandons-lui le don d’être tolérant vis-à-vis de nos frères et sœurs qui ne voient pas la vie du même angle que nous.