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Comment combattre ces défauts

Chers amis, aujourd’hui, je dois vous dire la vérité. J’en ai marre. Je vais démissionner comme berger, car vous ne me rendez pas la tâche facile. Vous êtes plein de défauts ! Chacun de vous.

Il y a en ceux qui sont orgueilleux, paresseux, critiques, médisants et j’en passe.

La bonne nouvelle est que moi aussi, je suis dans le même trou. Voir plus pire que vous.

En effet, nous avons tous des défauts. Et justement, le carême est pour nous un moment où nous devons les combattre.

Je voudrais vous parler à présent du défaut dominant, car tout l’enjeu se situe à ce niveau.

Le défaut dominant 

Dans nos défauts, il y a un en particulier qui s’illustre clairement. Il revient toujours. Généralement, il se cache comme une vertu. C’est ce qu’on appelle le défaut dominant.

Combattre nos défauts, se résume à combattre le défaut dominant. Si deux armées sont en guerre, l’armée qui réussit à tuer le général de l’autre armée en premier remporte la bataille. C’est la même chose, dans le combat spirituel, si on parviens à tuer le défaut dominant, tous les autres petits vices vont s’écouler très vite.

Comment connaitre mon défaut dominant

En général, notre défaut dominant est lié à notre tempérament. Pour connaitre ton tempérament, je t’invite à faire ce test

Chez le calme (flegmatique), ce sera par exemple la paresse, l’indécision ou la tendance à éviter les responsabilités.

Chez les audacieux(colérique), ce pourrait être l’autoritarisme, la colère ou la tendance à  imposer sa volonté.

Chez le chaleureux (sanguin), l’excès de parole, l’inconstance, le besoin de bouger sans cesse.

Chez l’analytique (mélancolique), c’est le perfectionnisme, la déprime ou la tendance à la critique.   Ce défaut est le général de l’armée ennemie. C’est lui qu’il faut attaquer d’abord. Si nous le détruisons, les autres vices seront plus faciles à vaincre, comme des soldats sans chef.

Mais, si nous attaquons en premier les autres vices, nous n’y arriverons pas facilement,   car ils seront toujours sous le commandement du général. Il est donc très important de connaître notre défaut principal, puis de le combattre. 

Une remarque tout d’abord : notre défaut dominant n’est pas forcément celui qui nous fait faire les péchés les plus graves. Mais c’est celui qui est le plus ancré en nous.

Supposons que mon défaut dominant soit la tendance à la critique. Au bar, je ne peux pas m’empêcher de dire à quel point mes collègues travaillent mal.  Si vous me dites que je suis médisant, je vous dirai : « Non, je dis les choses telles qu’elles sont. Je suis lucide et franc : après tout, c’est bien vrai que mes collègues travaillent mal… » Ici,  pourtant, nous avons un cas de médisance claire :

Le bar n’est pas le lieu pour faire de justes critiques.

Il faut bien comprendre  que notre défaut dominant aime à se cacher, il se trouve des excuses et se fait passer pour de la vertu.

Comment combattre mon défaut dominant

Trois choses à faire :

La première chose que nous devons faire, c’est de vouloir identifier ce défaut, pour s’y attaquer et pour progresser en vertu.  

Cela implique de renoncer à nous trouver des excuses. Nous nous trouvons des excuses, car chercher son défaut dominant, c’est humiliant.  Il faut accepter cette humiliation. Il faut accepter que ce que nous prenions   pour de la vertu soit en réalité un défaut.   La deuxième chose à faire, c’est de demander à Dieu la lumière sur ce défaut. Prenons ce temps de carême pour dire à Dieu : « mon Dieu,  faites que je voie mon défaut dominant ! »

La troisième chose, enfin, c’est de s’examiner sérieusement, en se posant les questions suivantes. Je vous en propose quatre :

1. À quoi est-ce que  je pense spontanément ? Qu’est-ce qui me préoccupe  ordinairement ? Celui qui est porté à la critique, par exemple, voit spontanément tout ce que les  autres font de travers. Ce défaut est lié à son   tempérament : il est perfectionniste. Il aime les choses bien faites. On a les défauts de  ses qualités…

2. Sur quel point suis-je le plus souvent tenté ? Et qu’est-ce que j’accuse le plus souvent en  confession ?

3. Quel est mon défaut dominant, d’après ceux qui m’entourent ? 

Il ne faut pas poser la question à n’importe qui, mais à quelqu’un qui a de l’expérience, qui vous  aime, qui vous veut du bien, et qui n’aura pas peur de vous dire la vérité : un très bon ami, un père spirituel, etc.

4. Dans les moments de grande ferveur, quels sacrifices le Saint-Esprit m’a-t-il  inspirés ? Ils portent probablement sur ce point.  Si je me rappelle, par exemple, qu’après une semaine de retraite silencieuse, j’avais renoncé   pendant plusieurs jours à la critique, c’est très significatif.

Une fois l’ennemi découvert, il faut contre-attaquer. Le plan de la contre-attaque  se divise en trois manœuvres :

1. La première est de s’assurer qu’on veut vraiment contre-attaquer. Et pour le faire, Il faut penser à l’amour de Jésus. Mon défaut, mes péchés  lui déplaisent profondément et le blessent. C’est  une question d’amour. Il faut penser au Ciel, au but de notre vie. Cela augmentera notre volonté. 

2. La deuxième manœuvre est de prier Dieu de nous délivrer. Il faut se mettre sous l’influence de Dieu. C’est lui qui combattra en nous.  C’est ainsi que, je vous invite à la retraite pour prier Dieu de vous délivrer de votre défaut dominant.  Saint Nicolas de Flüe aimait à dire cette prière :  « Seigneur, enlevez-moi tout ce qui m’empêche  d’aller à vous ; donnez-moi tout ce qui me conduira à vous ; prenez-moi à moi, et donnez-moi  à vous ».

La troisième manœuvre est de faire une pénitence concrète, un sacrifice bien choisi, une prière à chaque fois qu’on cède à ce défaut. 

Dès que je m’aperçois que j’ai été critique à l’égard de quelqu’un, par exemple, je prie un Ave pour cette personne. 

Chers amis, dans ce combat, Dieu donne sa grâce, nous ne sommes pas seuls. Mettons notre confiance  en lui. Il faudra peut-être du temps pour vaincre ce défaut. Ce n’est pas grave, pourvu que nous gardions la volonté car après une première victoire, on progresse de  plus en plus vite.

Un grand exemple nous est donné par sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.    Enfant, elle pleurait très facilement. Un Noël, elle ne reçoit pas les cadeaux qu’elle avait espérés. Elle monte alors vers sa chambre, pour y pleurer. Mais,  en haut de l’escalier, elle se reprend : non, elle ne pleurera pas ; elle fera bonne mine… Victoire  sur son défaut… Elle dira des années plus tard qu’alors, elle commença à faire des pas de géant  vers le Seigneur. Chers amis, faisons de même.

Pendant ce temps de carême, prions pour identifier notre défaut dominant, ensuite venons le présenter à Dieu, durant la retraite, et lui-même sera notre victoire.

Source:

https://www.youtube.com/watch?v=mn4Az_X1Qhw&t=8s

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